Entrée en application en janvier 2018, la Directive (UE) 2015/2366 relative aux services de paiement dans le marché intérieur (« DSP2 ») avait pour objectif de créer un marché européen harmonisé grâce au renforcement de la sécurité des paiements en ligne tout en favorisant l’innovation par la concurrence entre les acteurs du paiement.
Véritable bouleversement de la règlementation européenne relative aux services de paiement et monnaie électronique, une modification et une modernisation de la DSP2 est néanmoins nécessaire afin de pallier les risques, de s’adapter aux nouvelles évolutions et à l’essor du marché.
La Commission Européenne a donc présenté de nouvelles propositions permettant notamment, de renforcer la protection des consommateurs et de stimuler l’innovation. Les marketplaces sont directement concernées par ces propositions afin de continuer à délivrer une expérience de paiement fluide et sécurisée.
Obtenez dans cet article une vue d’ensemble sur la 3ème Directive sur les services de paiement (« DSP3 ») et le nouveau Règlement sur les services de paiement (« PSR »).
DSP3 et PSR : de quoi parle-t-on ?
Les propositions de la troisième Directive Européenne des services de paiement (« DSP3 ») et du Règlement sur les services de paiement (« PSR ») ont été publiés le 28 juin 2023. Il s’agit de deux textes législatifs qui devraient façonner la prochaine phase de l’Open Banking - le partage de données bancaires avec les Fintechs notamment - et vise à corriger les faiblesses de la DSP2.
A travers la DSP3 et le PSR, la Commission Européenne ambitionne de « faire entrer les paiements et le secteur financier au sens large dans l’ère numérique ». Les propositions de la Commission européenne s’inscrivent en réponse à l’essor des paiements électroniques, aux nouveaux acteurs digitaux, et aux risques accrus de fraude associés au progrès technologique.
Les principales nouveautés de la DSP3 et du Règlement européen
La DSP2 a initié l’Open Banking, permettant aux fournisseurs de services tiers de paiement d’accéder aux données bancaires des clients pour favoriser l’innovation et la concurrence.
Depuis, le marché des services de paiement a grandement évolué et le nombre de paiements électroniques ne fait qu’augmenter (atteignant une valeur de 240 000 milliards d’euros en 2021 contre 184 200 en 2017). Cette intensification – qui résulte aussi de la pandémie de Covid-19 – s’accompagne de nouveaux prestataires qui ont intégré le marché en exploitant ces services bancaires ouverts.
Conjointement à ces évolutions, différentes techniques de fraudes sont apparues au cours des dernières années. De plus en plus sophistiquées, elles justifient le besoin d’évolution de la réglementation.